Hollande, vraiment président de la jeunesse ?

Il aura fallut attendre un peu plus de trois mois pour savoir ce que sont ces emploies aidés pour la jeunesse que parlait le candidat François Hollande pendant la campagne présidentielle. En effet, le ministre du travail, Michel Sapin, social libéral depuis toujours, qui voulait assouplir le marché du travail il y a quelques années, souhaite créer des CDI à durées déterminées pour les jeunes. Oui, vous avez bien lu, des boulots indéterminés mais qui sont en réalité déterminés, qui prendront fin entre deux et trois ans. Cela rappelle fortement le CPE (Contrat Premier Embauche) d'un certain Dominique de Villepin sous la présidence Chirac dont il parait que Hollande veut s'inspirer comme style. François Hollande, vraiment président de la jeunesse ? Voyons cela.

Détaillons un peu les engagements de Hollande et de ce qui a été fait ou est sur le point de l'être.

- Contrat de génération : embaucher des jeunes qui seront suivis par des salariés plus expérimentés jusqu'à leur retraite de ces derniers. Nous venons d'apprendre qu'il s'agissait en réalité de CDI-CDD. Des emploies qui seront certes pour les jeunes mais pour une période de deux à trois ans. Tout ce qu'il faut pour précariser encore plus la jeunesse française.

- Sécurisation des parcours professionnels. Le ministre du travail (encore le même, oui) a dit qu'il allait faire en sorte que le numéro de Pôle Emploie soit gratuit. Bien sur que c'est important et primordial mais faudrait peur être se préoccuper des personnes qui y travaillent dedans. C'est à dire cette misère où sont les salariés de cette agence. Dans le stresse à longueur de journée avec plus de 200 candidats par salariés !

- 60 000 postes supplémentaires dans l'éducation. C'est une bonne chose mais nous savons que le privé sera aussi concernée alors que la plus part des écoles privées par exemple n'ont pas vraiment de problèmes de ce côté là et souvent non laïque. En plus, ces augmentations de postes ne concerneront pas que des profs. Rappellons pour ordre de grandeur, que la droite en a supprimé 80 000 en 10 ans. Juste tout ça ! 

- Enfants de moins de trois ans qui peuvent aller à la maternelle. Rien à redire. Le programme du FDG souhaitait la même chose et même l'élargir jusqu'à 18 ans.

- Rythmes scolaires à changer. C'est une necéssité même. Vincent Peillon, ministre de l'Education Nationale a parlé d'allonger les vacances de la Toussaint et les réduire en Eté, ainsi que de la semaine de 5 jours dans les primaires. Je suis assez d'accord, faire travailler un jour de plus dans la semaine mais moins longtemps dans la journée les enfants, est intelligent. Mais nous devrions aussi parler pour les lycéens par exemple. Ils ont plus de 30 heures par semaine (secondes et certains premières) dans des classes de 30 voire 35 élèves. C'est vraiment intenable pour pouvoir travailler comme il le faudrait. Pour cela il serait souhaitable d'embaucher plus que 60 000 postes bien évidement.

- Réforme sur les premiers cycles de l'enseignement supérieur. La loi LRU, qui avait permis l'autonomie dans les universités sera gardée et même réformée pour en garantir une "réelle". Certes il y aura une nouvelle loi pour les universités mais si c'est encore pour libéraliser en faisant plus d'autonomie, où est le changement et surtout une politique de gauche ? 

- Renforcement du sports pour les jeunes. It's good ! Bien sur qu'il faut développer le sport avec les jeunes pour qu'ils ne tombent pas dans le désespoir ou pire encore.

Toutes ces mesures annoncés ou faites sont une fois de plus, comme cette présidence, molles mais surtout floues. Tout est question de conférences, de sommets mais nous nous y retrouvons pas, nous la jeunesse de France où on nous promettait de belles choses, qu'il fallait "ré-enchanter le rêve français". Ce qui me tient à coeur concernant l'éducation c'est ce qu'on nous apprend en Histoire ou en économie. Le ministre n'a rien dit sur ceci. Rien ne va être revu pour cesser ces pensées dominantes et ces raccourcies à propos par exemple du communisme et de l'économie de marchés. Il y aurait tant à dire. 

Je finirais par citer notre bon ministre Sapin de Noël qui va vite être connu et reconnu, à propos de Mélenchon : ses prises de position sont à l'image du personnage : une gouaille qui peut être perçue comme sympathique et en même temps une ivresse des mots qui le place hors de la réalité. (Il) est victime du syndrome Sarkozy. Voilà quelqu'un qui devrait oublier l'ancien président [...], interrogé par Le Figaro (étonant comme choix de jounal, non ?). Et bien, monsieur Sapin, je vous retourne ces mots qui vous qualifie plus qu'un homme qui fait lui réellement révé et qui dit ce qui nous attend en appellant à la résistance.

La jeunesse est passée par Sarkozy en 2007, elle a été déçu, elle est passée par personne en 2012 (peut être Mélenchon) et pas sur qu'elle se laissera encore emportée par des discours de politiques.